• Mot de l’éditeur 2011



    Chaque année, j’essaie de publier ici, dans mon «Mot de l’éditeur», mon État Général sur l’Industrie de la Musique selon Moi-Même.

    Sauf que cette année, je n’y arrive pas. Mon cerveau est embourbé dans la multitude et je suis dépassé par les événements qui défilent trop vite.  J’ai peine à croire qu’Oussama Ben Laden et DJ Mehdi sont morts cette année. Dans ma tête, ça fait au moins cinq ans que c’est arrivé.  Et c’est là que j’ai pensé au TEMPS.

    -J’aurais voulu plus de TEMPS pour faire mon propre GRBM.

    -J’aurais voulu vous accorder plus de TEMPS pour faire le vôtre.

    -J’aurais voulu prendre plus de TEMPS pour lire vos affaires.

    -J’aurais voulu prendre moins de TEMPS pour rentrer ça dans l’Internet.

    Bref, le TEMPS passe trop vite. Les informations qui le composent également. On ne prend pas assez de recul pour bien enregistrer dans nos têtes les millions d’informations qui nous bombardent par jour. En même temps, je me demande si c’est sain de se faire bombarder de la sorte.

    Ce que je sais, c’est que ce qu’on fait ici est essentiel.  On imprime dans l’éternel des moments, des sons, des images. On pourra y revenir plus tard, quand nos cerveaux seront épuisés d’être sollicités à fond la caisse 18 heures par jour.

    J’aime le GRBM.

    PS: D’habitude, je suis au moins un peu drôle. Là, je ne le suis pas pantoute. C’est normal, il est 7h du matin et je n’ai pas encore fait caca. C’est inquiétant…

    Frédéric Guindon
    Président et Chef de la Direction
    Les Industries Guindon


    LE GRAND RECUEIL DE LA BONNE MUSIQUE 2011

    Grand Manitou: Frédéric Guindon

    Maître des Internets: Jean-François Roberge (tapageur.org)

    Photoshop, boulier et autres affaires plates: François Lachapelle



    One Response to Mot de l’éditeur 2011

    1. lkb
      2011/12/20 at 02:39

      Je voulais partager une anecdote qu’on m’a raconté par rapport au temps:

      Du temps de Hérouxville, tout le monde a parlé d’accomodements raisonnables.
      On (c’est vite dit) a fait une commission d’enquête. On en a beaucoup parlé.
      Un réalisateur à fait un documentaire sur tout le processus, filmant les séances, essayant de faire sens de tout ce magma d’informations, d’opinions, de réflexions.
      Le documentaire a finalement été prêt. Et présenté à des postes de télés.
      Ils ont tous refusés de financer/diffuser: le sujet est dépassé. On en a trop parlé.
      Dans 5 ans, son documentaire va sûrement ressortir, avec un aspect historique fort prisé.

      Mais il sera trop tard pour le temps.

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