• André Péloquin

    by  • 2012/12/20 • Uncategorized • 0 Comments

    Bonjour ou bonsoir. Ici André Péloquin. Je suis chef de section Musique du Voir de jour (et parfois en soirée) en plus d’être journaliste et blogueur de nuit (notamment sur le site web d’Urbania). J’abuse aussi des parenthèses.

    Même si l’exercice du bilan musical de l’année est devenu une tradition pour la plupart des médias, celui-ci me tétanise toujours autant au fil des années. Déjà que classifier des genres de musique équivaut à se lancer dans un champ de mines, imaginez l’ordonner! M’enfin, je sais ce que j’aime et ce que j’ai détesté avec passion, alors je vais m’en tenir à un top-5-très-personnels-de-trucs-parus-en-2012. Donc, pas d’Avec pas d’casque (t’as pas aimé «Astronomie»? Va te faire soigner, man!), ni de Kendrick Lamar (c’est super bon, bien sûr, mais je n’ai tout simplement pas accroché), ni de trucs pour me montrer au-dessus de la mêlée, genre (ce n’est pas tout le monde qui peut léviter, sais).

    Top Albums

    Evening Hymns – Spectral Dusk (Shuffling Feet Records)

    Je vous épargnerai les détails, mais Spectral Dusk s’est sublimé au fil de l’année, passant de disque quelque part entre le folk pop de Dan Mangan à la démarche recherchée de Bon Iver à véritable baume. Jonas Bonnetta, le barbu menant le projet Evening Hymns y explore le deuil paternel sous toutes ses coutures, rares beautés et incroyables laideurs tout en évitant les pièges de la grandiloquence ou de l’apitoiement. Idéal pour le retour à la maison après avoir passé la journée à t’enfoncer les pieds dans la sloche, disons.

    Tom Jones – Spirit In The Room (Island)

    Je déteste presque autant Tom Jones que les albums de reprises, mais le vieux kétaine m’a tout simplement jeté sur le cul avec «Spirit In The Room». Des années après avoir émoustillé nos mamans avec sa pop grandiloquente, Jones poursuit ici un chemin de croix entamé sur son album précédent et se met à nu, habillé que par les mots des autres. Grisonnant, sans fard, ni effets et accompagnées de mélodies simplistes, le bonhomme ne se contente pas de reprendre des classiques de Cohen et de Waits, il les fait siens, carrément. Les amateurs du «American Recordings» de Cash devraient apprécier.

    Two Fingers – Stunt Rythms (Big Dada)

    Bien que la nouvelle galette de Two Fingers tire un peu trop vers le brostep par moments, voire la banque d’effets sonores des films Transformers, ça demeure une excellente trame sonore pour un sprint ou un verre avant de sortir. Bref, un disque utile.

    Louis P. Gingras – Salut man! (Indépendant)

    On attendait son disque complet d’ici la fin de l’année, mais bon. En attendant, on a toujours «Salut Man». Maxi produit en compagnie de Dany Placard et livré cet été, «Salut Man» dévoile un guitariste qui flirte autant avec le folk que le jazz et, surtout, un auteur qui a un don pour la poésie de coin de table. T’aimes Philippe B? Tu devrais aimer Louis P.

    Cheval Fou – Rapido Fameux (Indépendant)

    Au risque de me faire accuser de copinage (Montréal demeure une île, on fini tous par connaître quelqu’un dans un band ou qui a couché avec un band ou whatever), je me lance : le second disque du trio rock trash Cheval Fou est surprenant. «Surprenant», car les textes du projet abondent dans un humour souvent scabreux (quoique «Reconnaissance locale», chanson qui aborde justement notre panier de crabes, ne manque pas sa cible) sans négliger les mélodies et surtout, sans mettre de l’eau dans son gaz (bien au contraire! Y’a quand même une chanson mettant en vedette un frotteur. Pour les amateurs de Gros Mené et de Rouge Pompier…

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