• Claudia Hébert

    by  • 2011/12/19 • Uncategorized • 1 Comment

    Égarée temporairement à Toronto, je suis un imposteur qui se commet de temps en temps sur le cinéma sur 33mag.com et sur Pieuvre.ca. Le reste du temps, je fais semblant de tourner des courts-métrages de fiction et de danse, tout en prétendant terminer une maitrise. Heureuse de te rencontrer, Oh! toi! lecteur du GRBM.

    Top Albums

    #1 The Rapture – In the Grace of your Love

    L’album In the Grace of your Love est un album fort, festif et nous gardant à l’écoute jusqu’à la toute dernière chanson. On passe rapidement d’une ambiance piste de danse à un son plus léger, joueur, transitionant facilement entre les ambiances, gardant toujours un certain fil conducteur, un certain ton, une griffe particulière. J’aime toute les pistes, alors côté «rentabilité», c’est là un de mes meilleurs achat musical de l’année! Une belle découverte.

    #2 Timber Timbre – Creep on Creepin’ on

    Timber Timber est un trio formé de deux canadiens et un montréalais. Après avoir officié seul pendant quelques années, le chanteur, Taylor Kirk, s’est entouré de deux autres musiciens talentueux, Simon Trottier et Mika Posen, et ensemble, ils ont pris d’assaut les scènes indie.
    Parfois forte, d’autres nostalgique, leur musique rappelle un vieux folk teinté de blues et de rock indie, fort cinématographique, planant et mystérieux.

    #3 Armistice – Armistice EP

    Ce n’est qu’un EP, ce n’est que 5 titres, mais ce premier effort du feu-couple Jay Malinowski/ Cœur de Pirate sous la bannière Armistice est des plus réussi et a joué en boucle chez moi l’hiver dernier. On a hâte à une galette plus longue et on se réjouit que ces deux là se soient trouvés, sinon dans la vie, au moins musicalement.

    #4 The Black Keys – El Camino

    Après la « Grammyfié » Brothers, The Black Keys lançait en décembre “El Camino” et on peut déjà parier que celui-ci suivra une voie semblable que son prédécesseur… Soutenue, festif, énergétique, un album facile à aimer.

    #5 Ohbijou / Feist – Ex-eaquo: Metal Meets / Metals

    Mais quelle thématique métallique pour cette 5e position!

    Avec son grand retour après “The Reminder”, Feist nous offre le très fort mais plus sombre “Metals” et mérite une place dans ce top disque. Toutefois, je ne peux m’empêcher d’offrir une mention à l’album Metal meets de Ohbijou. Cette troisième galette du groupe torontois, fort charmante, est mon coup de coeur des dernières semaine. Enjoy!

    Top Chansons

    #1 Timber Timbre – Woman

    S’il vous faut une piste de « Creep on’ creepin’ on » c’est “Woman”. Pas plus d’arguments que ça. Vous l’achetez, vous aimez, vous me remerciez plus tard.

    #2 The Black Keys – Run Right Back

    À ma toute première écoute de “Run right back”, c’était déjà un classique, j’étais amoureuse. Un rythme extrêmement dansant, littéralement irrésistible. Que dire de plus?

    #3 Lana Del Rey – Video Games

    Elle est belle, elle a une voie basse et velouté, elle est un hybride entre l’artiste indépendante et la créature pré-programmé d’un Label, on veut en faire une Adele américaine et indie. Peu importe, elle a volé cet automne le coeur de plusieurs avec la chanson “Video Games” et ce, bien avant la sortie d’un premier album. Sortait cette semaine le sexy vidéo de “Born to die”; il vaut la peine de suivre le parcours de la jolie Miss Del Rey.

    #4 Coeur de Pirate – Place de la république

    Avant même d’avoir entendue la version studio, j’ai attrapée sur YouTube une session accoustique de “Place de la République” avec Béatrice Martin seule au piano. Je n’arrive pas à départager mon amour entre les deux versions… D’un côté, la pureté et la vulnérabilité. De l’autre, la puissance de l’orchestration forte et romantique. Cœur de Pirate a grandi depuis « Comme des enfants » et si la totalité de son nouvel album « Blonde » n’a pas su me convaincre ( le petit côté Françoise Hardy, vintage, n’est pas mal… Charmant mais manquant parfois de caractère), “Place de la république” lui garde une place dans mon cœur avec mentions d’honneur pour la chanson “Adieu” (dont je hais le vidéo-clip : Voilà, c’est dit).

    #5 Florence + The machine; Feist ; Lykke Li – Triple Ex-eaquo : Shake it out / How come you never go there / Get Some

    J’étais pas capable de me décider : voilà donc un trio ex-eaquo.

    Pourquoi?

    Parce que le “Metals” est sublime et fort, et que “How come you never go there” est Feist à son meilleur, dans la trajectoire ascendante de ses œuvres précédentes. En écoutant tranquillement à la maison, ou en galante compagnie.

    Parce que “Shake it out” et le digne successeur du hit “Dog Days are Over”, Florence nous prouvant qu’elle et sa machine ne sont pas un feu de paille et peuvent continuer à nous nourrir de leurs airs rassembleurs et emblématiques, menant à « l’empowerment » de tant de femmes. À écouter en joggant ou quand vient le temps de faire le grand ménage dans sa vie.

    Bien que “Wounded Rhymes” ait moins fait de vagues que “Youth Novel”, Lykke Li s’est présentée avec “Get Some” et “I Follow River” avec des airs moins délicats, moins fragile, peut-être plus commerciaux, mais sûrement plus matures et plus définitivement plus dansants. À écouter le matin en se rendant au boulot ou pour se donner du courage avant un rendez-vous important.

    Top Shows

    The LemonBucket Orkestra – Restaurant LaPalette , Toronto (Souvent!)

    Je ne vois pas beaucoup de spectacle dans mon année, mes sorties culturelles se faisant plutôt du côté du cinéma et de la danse. Mais s’il y a un groupe que je recommande en spectacle, c’est le groupe torontois Balkan-gypsy-Kleizmer Lemonbucket orkestra.
    Bien sur, il faut venir à Toronto pour en profiter pleinement, mais l’ensemble vient régulièrement à Montréal, se produisant dans des performances mémorables aux côtés de groupes gitans locaux Roma Carnivale, Briga et au festival Balkan Beats.

    Le Lemon Bucket se produit constamment à travers la ville : Au Gladstone durant la nuit blanche, en plein air aux îles de Toronto un soir d’automne, au coin de la rue quand on ne les attend pas. Mais l’expérience ultime, c’est le band au restaurant français LaPalette sur Queen West.

    Vers Minuit, souvent un vendredi, le groupe débarque. Le restaurant, fait sur le long, présente d’emblée deux comptoirs longeant les murs du restaurant, un pour la cuisine à aire ouverte, l’autre étant le bar.

    Les 14 membre du groupes montent donc sur les bars, face à face, et la foule se masse entre les deux comptoirs, au milieu du band. Les chanteurs se partagent un mégaphone : plus charmant qu’un micro.

    ET quand il est 3h et que le restaurant doit fermer, le Lemonbucket descend de son comptoir jusque dans la rue et finit son set en arrêtant le traffic, les clients vidant le bar à leur suite pour danser sur les rails du tramway.

    La fête ne se termine pas là, alors que le Lemonbucket se déplace à quelque coins de rue de là, et joue pour les passants et les fêtard pour encore une petite heure.

    C’est magique.

    Top Film à voir: Dans l’impossibilité d’avoir eu accès à suffisamment de la production cinématographique de l’année, j’ai décidé de vous faire un top 5 de films à voir, et non pas de « meilleurs films de l’année ».

    #1 Melancholia (Lars Von Trier)

    La relation amour/haine que j’entretiens avec Von Trier se poursuit de film en film… Quoique je puisse lui reprocher, il y a les images sublimes, alors qu’il poursuit son travail pictural avec les extrêmes ralentis, Il y a les actrices qui nous offrent toujours les performances de leur vie; Il y a ces histoires sombres qui me restent en tête pendant des jours, qui me hantent, qui restent avec moi bien après que le film soit finit…

    #2 Beginners (Mike Mills)

    “Beginners” est un de mes gros coup de cœur de l’année. Ewan McGregor a son meilleur, accompagnée de Christopher Plummer dans un de ses meilleurs rôle depuis des années et d’une délicieuse Mélanie Laurent dont on tombe tous amoureux. Un film délicat, drôle et charmant sur le courage de vivre l’amour quand il vient, de s’abandonner aux sentiments s’ils sont beaux, quitte à êtres triste plus tard…

    #3 Play (Ruben Östlund)

    J’ai attrapé “Play” au TIFF par hasard. Au beau milieu du film, j’aurais tout donné pour que ça cesse, pour fuir la projection.

    Et en sortant de la salle, j’ai été émerveillé par ce film dur, impitoyable et oh! combien réaliste. Une histoire de taxage qui va beaucoup trop loin, où on se questionne sur le rapport à l’autorité, où la vérité nue nous est présenté avec des plans séquences fixes et ex-centrés.
    Autant les choix cinématographiques que la trame narrative nous tiennent anxieux, un brin agressif, désirant bondir de notre siège et intervenir.
    Je ne sais si le film a trouvé une distribution de se côté de l’océan, mais s’il sort en salle, préparez vous pour une expérience humaine et cinématographique intense.

    #4 Tree of Life (Terrence Malick)

    Un film controversé certes. Un film long, avec de longues séquences non-narrative, déroulant lentement de magnifique visuels poétiques.
    Un film se déplaçant de l’infiniment grand du cosmos et de l’origine du monde à l’infiniment petit du quotidien de cette famille texane, de l’enfance de ces trois frères sous l’autorité d’un père strict.
    Un film peut-être pénible pour certains; un film à la morale floue trempant parfois dans un catholicisme douteux et un peu quétaine; mais un film beau et fort et excessivement important.

    #5 Pina (Wim Wenders)

    Je vous recommande là un film que je n’ai même pas encore vu… Sold out au TIFF, salles combles au FNC… Enfin, la sortie en salle officielle mettra un terme à nos souffrance.
    Le film 3D de Wim Wenders, construit avec le travail chorégraphique et la compagnie de cette grande dame qu’était Pina Bausch amène la danse contemporaine sur nos grands écrans avec plus d’écho et de frénésie que n’importe quel autre projet de vidéo-danse avant lui. Wenders est convaincu que sans le 3D, la danse ne peut appartenir au mèdium du cinéma. Qu’on soit d’accord ou pas avec lui, on meurt d’envie de s’immerger visuellement et kinesthésiquement dans ce grandiose “Pina”.

    This post was submitted by Claudia Hébert.

    One Response to Claudia Hébert

    1. Aisha
      2011/12/21 at 12:44

      J’ai vu Pina dimanche passé pis j’suis encore sous le choc. C’est si bon et beau !

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