• ÉRIC BERTRAND

    by  • 2009/12/14 • Uncategorized • 2 Comments

    eric_bertrand

    aka: Le Drunk Rockeur
    Reprézente: Le Centre-Sud, le rock et Dead Cat Films







    TOP 3 ALBUMS

    Hollerado copy
    Hollerado
    Record in a Bag (Indépendant, 26 janvier 2009)

    Le quatuor de Manotik (parfois Montréal) a sortit un album rock qui ne révolutionne rien, mais qui est complètement irrésistible. Leur allégeance indie rock ne les empêche pas de laisser aller leur côté pop pour un disque des plus festifs (à l’exception de la tristounette «Hard Love»). Un premier effort indépendant brillamment réalisé avec des harmonies vocales joyeuses, une section rythmique galopante et des riffs de guitare qui donnent envie de faire du air guitare. En passant l’album est fucking gratis sur leur site Internet, ou il est offert dans un sac Ziploc à leur concert. Arrête de résister, Hollerado est ton nouveau band préféré. En plus, ces garçons sont tellement sympathiques.

    * «Juliette» / «Do the Doot da doot doo» / «Americanarama» *

    Americanarama vidéoclip




    Grand-Duchy

    Grand Duchy
    Petits Fours (Cooking Vinyl Records,14 avril 2009)
    Les Pixies se sont réunis depuis quelques années mais ne semblent pas aboutir à un nouvel album. Pendant ce temps, le prolifique Black Francis nous concocte un petit album avec sa femme Violet Clark. Elle, a grandit avec le new wave. Lui, en redéfinissant le son rock alternatif (fin ‘80s/début ‘90s) avec les Pixies. La rencontre de leurs deux univers donne X et où ils chantent tour à tour. Clark n’est pas éclipsée par son iconique mari et a des touches de Kim Deal. J’ai hâte à la prochaine recette.

    * «Lovesick»/ «Fort Wayne» / «Black Suit» *




    NOFX

    NOFX
    Coaster (Fat Wreck Chord, 28 avril 2009)

    Fat Mike est toujours aussi interpellé par la politique de son pays («We Called It America»), la boisson («The Quitter», «First Call»,«I Am an Alcoholic»), la religion («Blasphemy (The Victimless Crime)»,«Best God in Show») et l’anti-conformisme («Suits and Ladders»). Il aborde aussi la perte de ses parents (la personnelle et touchante «My Orphan Year»), le duo canadien Tegan & Sara («Creeping Out Sara»), les métalleux Iron Maiden («Eddie, Bruce and Paul»), sa philosophie de la vie («The Agony of Victory») et l’inventaire de son magasin idéal («One Million Coasters»). Comme d’habitude le contenu vacille entre profondeur et légèreté et le contenant est tout le temps légèrement attardé et trop sur le party.

    * «First Call»/ «Creeping Out Sara» / «My Orphan Year» *
    Creeping out Sara videoclip







    TOP 3 CHANSONS

    Yesterday’s Ring
    «What Happens on the Road Stays in the Van»
    Diamonds in the Ditch (Aquarius Records, 14 avril 2009)

    Nos cowboys Montréalais (via Lanaudière) préférés brisent le code du band et nous livrent quelques anecdotes de tournée. Sans en dévoiler trop, Hugo Mudie nous raconte de sa voix rocailleuse ce qu’il voit en tournée. C’est festif, rempli de copains bras dessus, bras dessous et parfois on pleure dans nos bières. Plus j’y pense, Diamonds in the Ditch aurait aussi dû figurer dans mon top album.

    Metric
    «Gold Guns Girls»
    Fantasies (Last Gang,14 avril 2009)

    J’ai pas vraiment assez écouté Fantasies pour qu’il soit dans mon top album, mais cet extrait m’est vite resté en tête. Propulsif, répétitif et envoutant. Is it ever gonna be enough?
    The Futureheads
    «Struck Dumb» (novembre 2009)

    Les Futureheads ont mis en téléchargement gratuit le premier extrait de leur prochain album. Je jubile déjà à l’idée de cet album qui, j’espère, ne décevra (je prédis, tel un devin, que l’album devrait trôner dans mon top 2010). Déjà, les guitares flamboyantes et les harmonies vocales joyeuses sont au rendez-vous. Ça augure bien. Fait pas ton dumbass et procure toi l’album dès sa sortie.







    TOP 3 SPECTACLES

    John Doe and The Sadies
    Il Motore / Montréal (2 mai 2009)

    J’étais tout content d’aller voir la légende du L.A. punk John Doe (ex-X), qui comme tout bon punk vieillissant qui se respecte s’est recyclé en country-folkeux. Son album Country Club célèbre le genre avec sa panoplie de reprises (Hank Williams, Johnny Cash, Kris Kristofferson, Tammy Wynette) et quelques compositions originales dans le même esprit. La voix de Doe est parfaite pour ces chansons qui s’agencent bien avec un grand verre de bourbon. Son backing band, sur le disque et sur scène, le quatuor The Sadies, est tout simplement fou. Ils ont fait un set flamboyant de leur matériel (country-rock-surf) avant d’être rejoint en seconde partie par Doe. Les frères Good sont vraiment des dieux de la six cordes. Regarder leurs doigts se promener sur le manche d’une guitare est comme regarder un magicien faire un tour hallucinant. Doe n’a pas fait, comme bon nombre d’artiste, des succès de son ancien groupe, au déplaisir des punks à la chevelure mohawk pas mal trop paqueté à l’avant. Soirée magique!

    KISS
    Festival d’été de Québec – Scène Bell / Québec (16 juillet 2009)

    On dira ce qu’on voudra, KISS demeure l’un des plus grands et flamboyants groupes rock de l’histoire de ce genre musical. Point final. On peut trouver leur musique ordinaire certes (tout est une question de goût), mais leurs concerts sont indéniablement des événements hauts en couleur. J’ai brainwashé mes frères dans notre jeunesse avec mon groupe préféré (à cette l’époque) et l’occasion de voir le groupe, ensemble, et non contre leur gré, s’est présentée cet été dans la capitale nationale; KISS arrêtait sa tournée Alive 35 sur les plaines d’Abraham. Paul Stanley (voix/guitare) fut le leader de la soirée et à mis la foule de 90 000 personne dans sa poche en spandex dès les premières interventions. Gene $immons (voix/basse) était plus discret, autant que quelqu’un qui crache du feu, du sang et s’envole 50 pieds dans les airs puisse l’être. Ace Frehley (guitare) n’était pas Ace, mais Tommy Thayer qui joue et le mimique parfaitement jusqu’aux solos enflammées (comme dans «guitare en feu»). Peter Criss (batterie) est en fait Eric Singer, le premier batteur que j’ai vu avec KISS en spectacle back in 1992 au Forum. Évidemment, je préfère les membres originaux, mais les autres gars dans les suits font excessivement bien la job. La démesure du spectacle est comme une méga production Hollywoodienne; des costumes cloutés, du maquillage éclatant, des supers héros qui volent, des feux d’artifices assourdissants, du sang qui gicle, des murs d’amplificateurs, des écrans plus géants que géants, des shows de lumière qui éclairent plus que le soleil, des explosions pyrotechniques partout et finalement il a neigé sur les plaines en plein été. Côté musique, à mon grand bonheur ils se sont concentrés presqu’exclusivement sur les trois premiers albums (Kiss, Hotter than Hell et Dressed to Kill). La foule, complètement vendue d’avance et délirant fort, ajoute au plaisir du spectacle. J’avais seize ans, encore. Rock and roll all nite!

    * Extrait *

    Faust
    Festival Pop Montréal – Ukrainian Federation / Montréal (3 octobre 2009)

    Un des trucs qui m’excitait le plus du festival Pop était la venue du quatuor allemand Faust. Tout ça, malgré le fait que je connaissais ce groupe que de réputation et que je n’avais jamais entendu leur musique. J’arrive dans l’église, je vais me chercher deux bières et je monte rapidement, en accrochant Win Butler, au jubé pour aller me trouver une place de choix. J’étais fin près, sourire niais accroché aux lèvres devant tant d’anticipation. La première prestation au Canada de ces vieux fous/folles qui donnent dans le krautrock (littéralement choucroute rock) fut époustouflante. J’ai rarement vu un groupe aussi heureux d’être là et complètement cinglé dans leur musique. La soirée fut embrumée dans des vapes de délire rock progressif et psychédélique avec une teinte d’électronique. Les mises en scène où le bassiste fâché se mettait à pousser la guitariste, mélangées aux expérimentations avec les fables de Lafontaine et l’interaction, majoritairement en français, avec le public fut splendide. Un grand concert.







    TOP 3 FILMS

    (500 Days) of Summer (Fox Searchlight Pictures, 17 juillet 2009)

    Tom Hansen (Joseph Gordon-Levitt) a étudié en architecture mais écrit des cartes de vœux dans la vie. Summer Finn (Zooey Deschanel) est la nouvelle secrétaire de son patron. Le film retrace par scénettes, dans une narration non-linéaire, les 500 jours que dura leur relation. Ce premier long métrage de Marc Webb a vraiment tout pour charmer et la musique y est omniprésente. Tom est un geek musical un tantinet snobinard (et ‘80s); The Smiths, Joy Division et The Clash se retrouvent dans son iPod et sur ses t-shirts. Après avoir passé la nuit avec Summer, Tom se dirige tout content au travail dans un numéro musical (un peu comme un lipdup) sous la tutelle de «You Make My Dreams» de Hall & Oates. La trame sonore est assez sympathique et fait une belle place aux groupes indie actuels (Black Lips, Doves, Feist), à Regina Spektor, au band ‘80s (The Smiths, Hall & Oates) ainsi que le goupe de Deschanel, She & Him (duo avec M. Ward), avec une reprise de, bien évidemment, The Smiths. Après l’été, l’automne… (Disponible en DVD le 22 décembre 2009).

    * Bande annonce / «Sid and Nancy» Cinemash *

    www.foxsearchlight.com/500daysofsummer




    Sans dessein (Dead Cat Films, 25 juillet 2009)

    Mea-culpa à mes collègues GRBMeux que je trouvais un tantinet prétentieux de mettre leurs œuvres dans leurs top. Maintenant, je vous comprends. Dead Cat Films a sorti un premier long métrage indépendant plutôt fantastique. Y’a pas juste moi qui le dit; le public de Fantasia nous a remis le prix Or du meilleur long métrage québécois du festival. L’histoire met en scène Paul Thérien, un beautiful loser qui mène une vie monotone et va recevoir une aide inhabituelle pour le guider. Une comédie romantique avec un soupçon de scatophilie.

    * Bande annonce *

    http://www.deadcatfilms.com




    Taqwacore: The Birth of Punk Islam (EyeSteelFilm, 19 octobre 2009)

    Le roman The Taqwacores de Michael Muhammad Knight engendra un mouvement musical du même nom. Plusieurs groupes se sont formés en se reconnaissant dans les personnages du livre. Le documentaire d’Omar Majeed suit quelques-uns de ces bands (américains et canadiens) qui se sont réunis pour faire une tournée Nord-américaine à bord du taqwa-bus, ainsi qu’un pèlerinage au Pakistan pour The Kominas. Musicalement, le mouvement Taqwacore n’est en rien différent du punk; c’est une sous-branche qui a comme seule particularité propre de se questionner face à la religion islamique. Le film fut présenté en ouverture de la section Temps Ø du Festival Nouveau Cinéma, le réalisateur et des sujets du film (les membres des Kominas et Omar Waquar) étaient présents aux représentations ce qui donna lieu à des Q&A des plus intéressants et instructifs. Un concert des Kominas a eu lieu à l’agora du Cœur des Sciences de l’UQÀM et on pouvait difficilement manquer un Claude Chamberland se laissant aller à faire le pogo et renverser sa bière un peu partout. C’est les Sex Pistols qui seraient contents; I am an anti-Christ/I am an Islamist.

    * Bande annonce *

    www.taqwacore.com

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